3- L’architecture de la peau

Dossier: MA PEAU 3 – L’architecture de la peau

Aujourd’hui PHI Essentiel s’intéresse à l’architecture la peau et vous explique absolument tout!

La voilà : représentation en coupe d’une jolie peau en bonne santé. Il est vrai que c’est beaucoup moins glamour que le joli minois d’un de nos top models, mais tellement plus instructif !

L’architecture de votre peau en détail

Notre peau est constituée de 3 couches principales : l’épiderme, le derme et l’hypoderme qui est la couche la plus profonde appuyée sur nos muscles.

L’épiderme est la couche la plus mince de la peau. Pas plus épais qu’une feuille de papier au niveau des paupières, il peut atteindre 1.5 mm au niveau de la plante de nos pieds ou de nos paumes de mains.
Il est lui-même organisé en différentes couches principalement composées de cellules appelées : kératinocytes. Elles constituent la couche superficielle de la peau mais aussi des ongles et des cheveux. Les kératinocytes naissent à la base de l’épiderme . Se renouvelant constamment les kératinocytes mettent environ un mois pour passer de la couche basale à la couche cornée (la plus supérieure).

Au fil de leur migration, les kératinocytes se modifient en devenant de plus en plus aplatis et en se chargeant de kératine qui leur donne sa résistance. À ce stade avancé, les kératinocytes ne sont plus vivants, ce sont des cellules mortes. Attention ! La première qui parle de gommage a 2h de colle !

 

Gommage, le vrai du faux de ses effets sur votre film hydrolipidique

En effet, s’il est vrai que procéder à un gommage régulier permet d’éliminer l’excès de cellules mortes, notre couche cornée n’en est pas moins nécessaire pour assurer la protection de notre peau. Ces lamelles de kératine sont maintenues entre elles par un ciment, exactement comme un mur de pierres. Ce ciment formé de céramides et d’acides gras est également appelé : film hydrolipidique. C’est lui qui, bien hydraté, assure la souplesse de notre peau. Ce mélange de cellules mortes et de ciment gras est indispensable et protecteur.

Lorsque cette barrière est agressée par des nettoyages trop virulents, altérée ou absente (c’est le cas lorsqu’on a de l’eczéma par exemple), la peau est susceptible de laisser passer des micro-organismes ou des agents toxiques indésirables.

Les choses étant bien faites, les cellules mortes s’évacuent spontanément en squames invisibles, remplacées par celles arrivant des couches inférieures. Dans leur fonctionnement normal, les cellules de la peau se renouvellent tous les 28 jours. Il arrive cependant que face à certaines agressions, la couche cornée renforce sa protection en épaississant. C’est le cas lors de frottements répétés qui provoquent l’apparition de « corne » dans les mains par exemple, ou après des expositions prolongées au soleil, ce qui explique qu’effectivement, un gommage DOUX peut être de temps en temps salutaire.

A retenir : La beauté et l’éclat de notre peau dépendent étroitement de l’hydratation de la couche cornée et de la qualité de son film hydrolipidique.

Quelques mots à propos des mélanocytes : ces cellules se trouvent à la base de l’épiderme. Beaucoup moins nombreuses que les kératinocytes et de forme étoilée, elles sont responsables de la production de la mélanine qui n’est autre que le pigment qui, en se dispersant dans l’épiderme, nous donne notre couleur de peau. Il existe 2 natures de pigments : les bruns et les rouges.

Chacun d’entre nous possède son propre mélange avec des proportions variables de brun et de rouge : essentiellement du brun pour les peaux les plus sombres, essentiellement du rouge pour les roux ! Nous y reviendrons lorsque nous aborderons le vieillissement de la peau.

Le soutien mécanique de votre épiderme

Le derme est moins dense mais plus épais que l’épiderme puisqu’il mesure de 1mm à 4 mm selon sa localisation. Fortement vascularisé, il alimente la peau en nutriments et en oxygène et assure la thermorégulation.

C’est également par ces vaisseaux sanguins que le derme est hydraté, d’où l’extrême importance d’une bonne hydratation intérieure. Il héberge également des nerfs et terminaisons nerveuses spécialisées : si certaines réagissent au toucher, d’autres sont sensibles à la température ou à la pression. On y retrouve aussi les glandes sudoripares, responsables de notre peau moite et brillante lorsqu’il fait trop chaud (!), les follicules pileux (autrement dit, les usines à poils !) et les glandes sébacées qui sécrètent le sébum alimentant en matières grasses le film hydrolipidique de la peau.

Outre les quelques autochtones décrits ci-dessus, les cellules du derme sont principalement représentées par les fibroblastes qui produisent les fibres de collagène et d’élastine avec lesquels ils restent liés. Ils forment un ensemble qui garantit le soutien mécanique de l’épiderme. Ce tissu conjonctif est également constitué de polysaccharides caractérisés par leur capacité à retenir l’eau. Notre coton hydrophile peut aller se rhabiller, ces molécules peuvent fixer 1000 fois leur poids en eau !

L’une d’entre elles est bien connue puisqu’il s’agit de l’acide hyaluronique. C’est à partir de ce réservoir que l’épiderme pompera l’eau nécessaire à son hydratation.

Le « molleton » anti-chocs !

L’hypoderme constitue la réserve énergétique de la peau. C’est un tissu essentiellement graisseux à l’origine du langage « poétique » que nous utilisons si fréquemment lorsque nous nous examinons sans compassion : bourrelets, peau d’orange, bouées, poignées d’amour, embonpoint et autres rondeurs !!

Mais que se passe-t-il lorsque cette belle mécanique s’enraye, en particulier avec l’âge ? C’est ce que PHI Essentiel vous fera découvrir dans le prochain volet de ce dossier sur la peau. D’ici là… Prenez soin de vous ! À présent, vous connaissez l’architecture de la peau en détail !

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